lundi 14 avril 2008

Pur Phonétique, Pur.......

Il est une expression française qui est « traiter de noms d’oiseaux »..

A Chaque fois que je pense aux responsables de Fhamtorland, il y en a un qui me vient invariablement à l’esprit: le perroquet.

Pourquoi le perroquet ? à cause de sa faculté à reproduire des sons tout ce qu’il y a de plus humains mais qui ne le sont pas.

Il s’agit de toute évidence d’une reproduction purement phonétique sans pour autant donner un contexte ou une logique aux sons prononcés.

Tu vois ou c’est que ce que je veux en venir ?

Tout doux, je t’explique, admire Fhamatorland.

L’économie

« l’économie de Fhamatorland est très dépendante de l’agriculture et donc de la pluviométrie»

Entre nous (on est potes, non ?) depuis combien de décennies tu entends cette phrase ?

Quoi ? autant, je savais que t’étais aussi vieux que ça ? ta gueule toi l’autre puceau ? la bayra je t’ai pas causé !!!

C’est ça ce que c’est que l’avantage avec les perroquets. Un constat n’implique absolument rien. Une phrase n’est pas dite pour produire une logique ou mieux des conséquences ou même (rêvons c’est permis non ?) des actions. C’est juste une production de sons. Du pur phonétique.

Mais ce n’est pas le seul atout. L’autre avantage que ce que c’est que le truc avec les perroquets, c’est que le perroquisme rend les tâches les plus ardus, les responsabilités les plus importantes d’une facilité déconcertante.

Prenez un perroquet devant commenter les résultats économiques généralement médiocres de Fhamatorland. C’est d’une facilité enfantine

« la croissance a été freinée par une mauvaise saison agricole ».

Comment ? la croissance de quelle année ?

Et ben c’est encore ça ce que c’est que l’avantage avec les perroquets. Vu que les perroquets s’en foutent de ce que veulent dire leur phrases et qu’elle n’impliquent aucune action. Et bien ces mêmes phrases marchent aussi bien en 1975 qu’en 2010, c’est la même chose.

Du pur phonétique je te dis.

Tu vois ou c’est que ce que je veux en venir ? non, c’est pas grave je me suis réveillé du bon pied. Je continue donc.

Le foot :

« le développement du football à Fhamatorland, passe nécessairement par la professionnalisation du championnat national ».

On est bien d’accord, à chaque élimination de l’équipe national c’est le même refrain.

On va faire simple on va dire que c’est depuis 1986 que ça dure.

C’est ça qui est sympathique avec les perroquets. C’est qu’ils peuvent dirent des choses d’une logique implacable. Sauf qu’après il ne faut pas leur demander autre chose. Une fois la phrase produite, dite, énoncée : Ils ont réalisé et fini leur œuvre sur terre. Enfin du moins jusqu’à un la prochaine occasion qu’ils auront de clamer encore et toujours la même phrase. Du puuuuuuuur phonétique.

Tu vois ou c’est que ce que je veux en venir.

Bon tu commences vraiment à faire chier, mais ne nous énervons pas.

L’éducation :

« Le système éducatif national devrait être réformé».

Allez là, on va dire que les perroquets successifs nous le ressassent depuis l’indépendance.

Ben que veux-tu ? Un perroquet ne peut pas nous montrer le henné de ces mains !! un perroquet ça n’a pas de main !!! C’est bien connu, non ?!!!!

Mais les perroquets de Fhamatorland sont plus doués que les perroquets de la nature. Pourquoi ?

Parcequ’ils peuvent faire plus que du phonétique.

Tiens, ils nous ont fait un nombre incalculables de tables rondes ministériels avec comme sujet de débat: « la réforme du système éducatif ».

Même plus, ils se sont tous mis sur des estrades et ils nous ont produit depuis des lustres de très belles banderoles :

« Pour une réforme du système éducatif national ».

Tu vois ou c’est que ce que je veux en venir ? bon ok, une dernière pour la route alors.

Politique :

« Les partis devrait faire l’objet d’une démocratisation interne et d’un rajeunissement des cadres. »

Là aussi c’est depuis des décennies. C’est ça ce que c’est que le plus beau avec les Perroquets. Jamais ils ne se plaignent de répéter. C’est leur rôle. C’est leur destinée.

Il vont pas quand même pas essayer de faire quelque chose. T’as déjà vu un perroquet toi, te sortir d’une galère ? Au meilleur des cas, un perroquet ça réveille ta femme quand tu rentres bourré le soir à la maison.

Ok Voilà !!! là t’as tout compris, les responsables de Fhamatorland sont des perroquets ou du moins des adeptes du perroquisme.

Maintenant une question demeure. Comment et pourquoi ils le sont devenus.

Et bien là aussi, on va rester dans la zoologie.

Les mêmes responsables croient dur comme ne pas faire à une vieille citation de Fhamatorland qui dit « Attikrar you3alimou Al7imar » qu’on peut traduire par « à force de répéter, même l’âne fini par apprendre ».

Cette citation d’un optimisme extrême ainsi que d’un refus total du fatalisme nous laisserait croire que l’adoption du Perroquisme à Fhamatorland est motivée par la très haute opinion que les perroquets ont de toi.

Tu vois ou c’est que ce que ce que veux en venir!!!! A moins que tu ne veuilles que je répète?!!!!

samedi 5 avril 2008

et Vous?

Texte personnel :

Bon, il est inutile de retarder sa peine, comme une épine qu’on retire du pied, faisons le vite, faisons le bien (enfin on va essayer)

Un grand souffle, Un whisky double….allez triple même, une larme écrasée et on y va…

J’exprime haut et fort mon indignation et ma…….(arghhhhh, des palpitations) solidarité avec le quotidien Al massae (3lach ya rbi, 3lach) qui en la personne de son directeur de publication M.Rachid Nini (Une crise d’épilepsie…) s’est vu infligé six millions de dirhams de dommages et d’intérêts dans l’affaire des procureurs de ksar el Kébir.

Bien qu’ayant une très très basse opinion du travail de M.Nini aussi bien sur la forme que sur le fonds (Poli, il faut rester poli, c’est un message de soutien).

Bien que je pense que M.Nini a atteint un seuil avancé d’inélégance journalistique et d’institutionnalisation de l’insulte gratuite.

Bien que je sois convaincu que rien de bon ne peut résulter du populisme qui attise l’instinct premier du peuple à fortiori quand ça vient d’un journaliste.


Al massae a le droit d’exister et M.Nini a le droit d’exister (barman, un quadruble STP, ou mieux donne moi la bouteille).

Qu’on le veuille ou qu’on s’en désole, chaque jour M.Nini et son journal réconcilie plus de 100.000 marocains avec la lecture et pour cela ils ont le droit d’exister.

Chaque jour M.Nini et son journal entre deux insultes et une diffamation, sur des larges pages que malheureusement beaucoup ignorent, produisent de l’information. et pour cela ils ont le droit d’exister.

Chaque jour M.Nini et son jounal nous rappellent par leur ligne éditoriale, les réalités (souvent décevantes mais réels) de ce pays et pour cela ils ont le droit d’exister.

Les faits qui lui sont reprochés (pour une fois) sont bel et bien réels mais la sentence est sans commune mesure avec le dommage subit.

Cette sentence ne fait que confirmer ce qu’on savait déjà, l’expression d’une nouvelle forme de censure (d’autre diront d’autorité) qui (comble de l’équité) n’épargne personne ni aucune ligne éditoriale.

Pourquoi mettre les gens en prison aux frais du contribuable, Pourquoi s’attirer les foudres des organisations internationales alors que c’est beaucoup plus simple de mettre tout ce beau monde sur la paille. L’ingéniosité marocaine est malheureusement sélective.

Finalement, très loin de l’objectif voulu, cette sentence réussit l’exploit et la fâcheuse conséquence de me mettre avec M.Nini dans le même camp. Et ça ni moi ni lui ne nous en félicitons (je sais, lui s’en fout un peu).




Texte de Fhamator :

Maître Rachid Nini, Grand Fhamator devant l’éternel, vient de subir une attaque en règle contre ce que nous marocains considérons comme le plus grand quotidien marocain de tous les temps.

Les Pouvoirs viennent publiquement de sanctionner son admirable travail journalistique probablement sous la pression d’organisations internationales ouvertement sionistes et homophiles.

Ceci est une preuve de plus qu’on en veut à nos traditions, à notre religion, à notre culture. Qu’on essaie sous le sceau de pseudos principes universels, de nous éloigner de nos valeurs et de nous faire importer tout ce que l’occident produit comme dépravation.

Contre le ramassis d’homosexuels, de féministes, de mécréants et d’alcooliques déclarés (même plus besoin d’être anonymes) qui sont en train de mener ce pays vers sa ruine, M.Nini a été et le restera l’ultime rempart de la vertu et du sens (instinctif, pour le bon on repassera).

Oui mesdames les homos, on finira par vous (re) mettre vers le droiture (quoiqu’ apparemment c’est ce que vous voulez).

Non mesdames les féministes, nous ne subirons pas la tentation de votre nudité dans nos rues.

Oui messieurs les mécréants, on vous donnera un petit aperçu sur terre de ce qui vous attend ailleurs.

Oui messieurs les alcooliques, on vous remettra sur le chemin du lait (tiens ça intéresse les homos ça !!!!).

Nous sommes tous derrière vous M.Nini (n’y voyez rien de malsain), nous sommes tous des Ninis, nous sommes tous des Fhamators.


Texte anonyme (parce que j’ose pas) :

Avant-hier, j’ai entendu à la Radio que deux des quatre procureurs qui sont derrière le procès de M.Nini ne sont pas satisfaits du jugement et trouvent le montant des dommages et intérêt trop faible.

Je ne sais pas pour vous, mais moi, pour six millions de dirhams, vous pouvez me traiter d’homo autant que vous voudrez, déjà que dans la rue c’est gratuit….

PS : Tiens, en y pensant, je crois même que pour six millions dirhams, j’y réfléchirais à deux fois avant de dire non à une enculade en règle…..et vous ?

mardi 1 avril 2008

Incompréhensible Plaisenterie


G prit un sourire entendu…..littéralement entendu et en disparaissant derrière ma porte qu’elle fermait, du fonds de ses yeux rieurs, elle me balance : « A bientôt. »

Avec G, j’avais eu une petite…ridicule…insignifiante histoire dans le temps. Histoire étant un bien grand mot pour qualifier quelque chose d’inqualifiable ayant duré tout au plus quelques semaines.

Nous nous étions quitté en adultes, parce que tout bêtement c’était impossible. Trop de différences, trop d’incompatibilités d’humeur et d’autres, trop d’ennui surtout.

Nous étions partis chacun de son côté sans absolument aucun regret. Même sans rester amis puisque nous ne l’avons simplement jamais été.

Aucun contact à part les rares hasardeuses rencontres par le biais de quelques amis communs.

Jusqu’au jour où G m’appela :

G : « salut, c’est G, quoi de neuf »

Moi : « que du vieux G, que du vieux ».

G : « si tu veux du plus vieux encore, je peux passer vers 19h ».

Je n’y comprenais rien. Je ne l’avais plus vu depuis des lustres. Je n’avais aucune idée de ce qu’elle était devenue. Je ne savais même pas ce qu’elle me voulait. Je n’en avais même pas envie.

Mais j’ai dit oui. Non pas par curiosité, mais à cause d’un vieux réflexe masculin qui fait que l’on se fait un point d’honneur à toujours répondre à l’invitation d’une fille. Certain(e)s se voient heureux(ses) qu’il n’y en aient pas tant que ça.

Moi : « ok, tu connais ma nouvelle adresse ?».

Le souvenir que j’avais gardé d’elle était confus, même mitigé : Ni agréable, ni désagréable, indifférent.

G faisait jusqu’à ce jour, partie de ces filles qui lorsque l’on essaie mentalement de faire la liste de ses conquêtes, on pouvait facilement ne pas s’en rappeler.

Comme convenu, G débarqua vers 19h et repartit vers 22h. Pendant ces trois heures, j’ ai redécouvert G ou plutôt je l’ai découverte…de fonds en comble.

En sueur, le souffle coupé, les mots difficiles, elle me lance : « alors ? »
Moi : « c’est…..différent, qu’est ce qui a changé ?».

LA réponse …..
G : « je suis follement amoureuse ».

Elle me raconta comment elle l’avait rencontré, comment ça avait commencé et comment elle a découvert des émotions toutes nouvelles pour elle.

Moi : « Quelle relation avec le changement ?»
G : « Avant quand nous sortions ensemble, je cherchais d’abord et avant tout à déterminer si ça pouvait marcher entre nous. Si tu étais lui ou pas. Ça pèse…ça bloque ! J’avais l’impression à chaque fois que tu me touchais, que je me mentais, que je te donnais un rôle qui ne serait de toute façon jamais le tien. Une erreur de casting en somme, qui fait que le film est toujours mauvais »
Moi : « et maintenant ? ».
G : « Pour le long métrage, j’ai mon premier rôle. Sur les courts métrage, je me fais plaisir !!!».


Pourtant G n’était pas une marginale !!!!
Venir me voir alors qu’elle avait quelqu’un ne lui ressemblait absolument pas.
Se cantonner au physique ne lui ressemblait absolument pas.
Elle ne se ressemblait absolument plus.


Avait-elle conscience de ce qu’elle faisait ?
Savait-elle à quel point c’était dépourvu de toute logique, du moins de la sienne ?
Imaginait-elle ne serait que le risque qu’elle prenait ? Celui de perdre ce à quoi elle tenait avant toute chose.


Elle est partie et je ne me suis plus trop posé de questions. J’ai tout mis sur le compte d’une éventuelle expérimentation, une sorte d’enterrement de célibat avant l’heure et je n’y ai plus pensé….du moins j’ai essayé.

Sa réapparition m’avait grandement perturbé alors que sa présence dans le temps ne m’avait même pas marquée.

L’incompréhension que j’avais de son attitude lui donnait une touche mystérieuse. Mystère et Désir ont souvent fait bon ménage.

La vie aidant, G fut rangé du côté des mes souvenirs, même si désormais dans ma liste, elle était toujours là….

Jusqu’à ce que plusieurs mois plus tard, nouvel appel…..

G : « Quoi de neuf ? ».
Moi : « que du vieux G, que du vieux »
G: « si tu veux du plus vieux encore, je peux passer vers 19h »
Moi : « OK ».

En raccrochant, je chamboule mon emploi du temps, reporte un rendez-vous et m’installe confortablement, attendant son arrivée, en me demandant ce qui a bien pu se passer pour qu’elle rappelle…encore une fois.

Elle arriva et à peine nous nous sommes salués….

En sueur, le souffle coupé, les mots difficiles, elle me lance : « Alors ? ».
Moi : « toujours amoureuse à ce que je vois !!!!»

G : « je me marie dans quatre mois »

Cette fois-ci, il fallait que je le dise :

Moi : « mais qu’est ce que tu fous là G ?!!!! ».

G : « Je m’amuse, pas toi ? »

Moi : « Bien sûr que si, mais à quoi ça rime ? Tu es follement amoureuse, tu vas te marier, et pourtant tu es bel et bien là ».

G : « je suis très heureuse avec mon homme, sur tous les plans ne t’inquiète pas !!! Si je suis là, c’est ma petite parenthèse vite fermée. C’est comme fumer un pétard un beau soir de vacances, histoire de s’amuser sans pour autant sombrer dans l’addiction. »

Moi : « Pourquoi moi alors ? à moins qu’il y en ait d’autres»

G : « Non. Parce que toi, tu es ma garantie. Le fait qu’on soit tous les deux sûrs qu’il n’y aura jamais rien entre nous, ramène tout ça à l’ordre de la plaisanterie.
En quelque sorte, tu es mon petit gode humain »

Moi : « petit était superflu !!!! »

G : « c’est aussi pour ça que c’est toi. Tu ne prends rien au sérieux, même pas toi-même. Il fait bon de plaisanter avec toi.».

Entre la G que j’ai connu, celle qui est réapparu, et celle qui est revenu, je n’en reconnaissais aucune.

La découverte était de plus en plus belle, mon incompréhension de plus en plus totale et pour moi la plaisanterie prenait des allures sérieuses….DANGER.

Son téléphone sonne, d’un doigt sur ma bouche et d’un baiser sur le torse elle me demande de me taire :

« oui, chéri, »
Son détachement me fascine.

« oui, toujours, je te rappelle dès que je rentre ».
Son calme me perturbe.

« Moi aussi, bébé ».
Sa lucidité faisait déjà vaciller la mienne.

Elle s’est rhabillée plus vite qu’elle ne s’était dévêtue….

Moi je me disais qu’après tout la vie est bien faite. Elle va se marier et la plaisanterie serait finie, en restant tout aussi drôle.

Tout ce qu’il en resterait, c’est quelque places gagnés par G dans ma liste, beaucoup même.

Je lui ai ouvert la porte, embrassé et lui ait dit : « Adieu ».

G prit un sourire entendu…..littéralement entendu et en disparaissant derrière ma porte qu’elle fermait, du fonds de ses yeux rieurs, elle me balance : « A bientôt. »